Dix questions à André
L'Archevêque
Entrevue réalisée par téléphone
le 30 septembre 2008
André L'Archevêque ayant alors 85 ans.
Layette Question: Quel a été
votre premier dessin utilisé pour un fascicule ?
L'Archevêque: C’était pour un
roman d’amour, « Dans son cœur brisé », par Jean Brétigny, pour la maison
d’édition que dirigeait mon père Eugène L’Archevêque, les Éditions Le Bavard,
en 1945. J’ai tout dessiné à la main, non seulement l’illustration, mais tout
le texte : titre, prix (10 cents) etc. J’ai encore l’original en ma possession.
Première page couverture illustré
par André l'Archevêque
Couverture gracieuseté de François
Hébert
Layette Question: Quel format
utilisiez-vous pour la création des pages couvertures ?
L'Archevêque: C’était souvent la
grandeur réelle des publications, soit 6 pouces x 9. Mais je faisais souvent
deux, trois ou même quatre fois plus grand. Je réalisais parfois les pages en
couleur, pour éviter la banalité du noir et blanc. Je voulais aussi pratiquer
la couleur, car je rêvais déjà de faire de la peinture.
Layette Question: Quel médium
utilisiez-vous ?
L'Archevêque: La plupart du
temps, j’utilisais un lavis auquel je rajoutais du fusain et de la gouache. Ça
dépendait. Mais c’était plutôt lavis et gouache.
Layette Question: Combien de
temps cela vous prenait-il pour arriver au produit final d’une page couverture
?
L'Archevêque: Au début, c’était
évidemment plus laborieux, et je prenais quelques jours. Mais, quand j’ai pris
de l’expérience, en général, je faisais une page couverture par jour. Je lisais
le texte en diagonale, aux fins de mes couvertures. Par exemple, je devais
savoir si un personnage portait un chapeau ou des boucles d’oreille afin
d’accorder mes illustrations au texte.
Layette Question: Quelle était
votre collaboration avec Pierre Saurel ?
L'Archevêque: Je n’avais aucun
contact direct avec M. Saurel. J’avais l’entière liberté de changer les titres
au besoin pour les rendre plus vendeurs, en fonction de la page couverture que
je dessinais. J’avais aussi la liberté de corriger les fautes que pouvait
contenir le texte.
Layette Question: Pour quelle
série aimiez-vous le plus dessiner ?
L'Archevêque: Je n’avais vraiment
aucune préférence. Je voulais apprendre à dessiner et c’était une occasion en
or, peu importe la série.
Layette Question: IXE-13 a fêté
ses 60 ans le 28 novembre 2007. À vos débuts en 1947, avez-vous pensé que la
série serait publiée pendant 19 ans ?
L'Archevêque: Vraiment pas. Je
travaillais au jour le jour.
Layette Question: Pierre Saurel
avait-il un mot à dire sur le choix des pages couvertures ? Ou étiez-vous
entièrement libre d’agir à votre guise ?
L'Archevêque: J’étais entièrement
libre.
Layette Question: Quel est votre
plus beau souvenir de l’époque des « fascicules » ?
L'Archevêque: Rien de
particulier. C’était une façon de gagner ma vie et, comme je l’ai dit,
d’apprendre à dessiner.
Layette Question: Après toutes
ces années, avez-vous conversé quelques dessins qui ont servi de pages
couvertures pour les « petits romans à 10 cents » ?
L'Archevêque: Oui, j’en ai gardé,
dont le premier de tout. Mais j’en ai jeté beaucoup, car certaines
illustrations étaient endommagées par l’humidité. Et je ne savais vraiment pas
à quoi ça pourrait servir.
Merci à Monsieur André
l'Archevêque
Merci à Mado Desforges pour cette photo et son aide pour l'entrevue.
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